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13.12.2017 14:38 - L’intuitionnisme - BERGSON
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Henri Bergson (Paris, 1859 — id., 1941)¸ philosophe français

 

       Né en 1859 à Paris, Bergson fait de brillantes études secondaires qui le conduisent à une carrière universitaire exemplaire. En 1878, reçu troisième au concours de l"École normale supérieure (le premier est Jean Jaurès), il est agrégé en 1881, docteur en 1889, professeur au Collège de France en 1900. Là, bien que critiqué par les professeurs de la Sorbonne, il remporte un succès considérable non seulement auprès des intellectuels (Gabriel Marcel, Charles Péguy, Charles Blondel), mais encore auprès d"un public mondain et cultivé. Membre de l"Académie des sciences morales et politiques en 1901, de l"Académie française en 1914, docteur ès sciences d"Oxford en 1909, dès 1916, il se voit confier par le gouvernement de la IIIe République des missions diplomatiques, d"abord en Espagne, puis, en 1917, aux États-Unis, entrés en guerre, dit-on, à la suite de son intervention auprès de Wilson, et où il retournera en 1918 pour obtenir la constitution d"un front de l"Est. Ainsi, le philosophe, officier de la Légion d"honneur (1902), ne dédaignait pas l"action au service de son pays. Le prix Nobel de littérature qui lui est attribué en 1928 contribue à le rendre mondialement célèbre. Mais, souffrant de rhumatismes paralysants à partir de 1925, il doit abandonner progressivement ses différentes fonctions et c"est en luttant contre la maladie qu"il rédige les Deux Sources de la morale et de la religion (1932) et la Pensée et le mouvant (1934). Dans son testament, rédigé en 1937, au moment de la montée du nazisme, le philosophe écrit: «Mes réflexions m"ont amené de plus en plus près du catholicisme où je vois l"achèvement complet du judaïsme. Je me serais converti, si je n"avais vu se préparer depuis des années la formidable vague d"antisémitisme qui va déferler sur le monde. J"ai voulu rester parmi ceux qui seront demain des persécutés.» Il précise également «avoir publié tout ce qu"il voulait livrer au public», interdisant toute publication posthume. C"est donc une oeuvre achevée qu"il laisse à sa mort, dans Paris occupé, le 3 janvier 1941.

Une philosophie de la durée

       On oublie trop souvent que Bergson a commencé par étudier les mathématiques. Aussi son intérêt pour la philosophie se nourrit-il d"une réflexion sur les mathématiques modernes et la physique, comme en témoigne sa conception de la «durée» ancrée sur l"analyse scientifique de la notion de temps.

     Dans sa thèse de doctorat, Essai sur les données immédiates de la conscience (1889), Bergson s"oppose au courant positiviste pour lequel les phénomènes humains et sociaux sont soumis à un déterminisme aussi absolu que celui qui régit les faits du monde physique. La vie psychique, loin de pouvoir être réduite aux lois de la physique et à un traitement quantitatif, est d"un autre ordre, celui du spirituel et non du corporel, du qualitatif, non du quantitatif, de la durée vécue, donnée immédiate de la conscience, que révèle l"«intuition» intérieure. Le temps de la physique est un temps abstrait qui possède tous les caractères de l"espace: juxtaposition, divisibilité, réversibilité, et sans durée. Au contraire, le temps concret, réel, est la durée, continue, indivisible et non mesurable. C"est un temps qualitatif, d"essence spirituelle.

 «Matière et mémoire» 

        La philosophie de Bergson est profondément dualiste, comme en témoigne le titre Matière et mémoire (1896), qui refuse le monisme matérialiste et oppose l"intériorité de la conscience à l"extériorité de la science, l"esprit à la matière. Dès lors, la conscience est liberté, son temps intérieur est imprévisible, temps du «moi profond», opposé au «moi superficiel» soumis aux automatismes de l"habitude et des conventions. «Nous sommes libres, dit Bergson, quand nos actes émanent de notre personnalité entière, quand ils l"expriment.»

       Notre vie intérieure est aussi mémoire. Bergson en distingue deux: la «mémoire-habitude», mémoire du corps, faite d"automatismes et de mécanismes, dont l"utilité est d"adapter nos réactions à l"environnement; la «mémoire pure», spirituelle, qui est la conscience même, détachée de tout souci d"agir: le passé survit en elle en une masse indistincte de souvenirs.

Intelligence et intuition

     À la distinction des deux mémoires répond l"opposition entre l"action et la connaissance, à quoi correspondent l"intelligence et l"intuition.

     Impuissante à nous faire connaître le réel et la continuité du devenir, l"intelligence est active, «faculté de fabriquer des outils à faire des outils» (l"Évolution créatrice, 1906), non contemplative: l"homme est faber avant d"être sapiens. Elle est aux hommes ce que l"instinct est aux animaux: une forme d"adaptation au réel. Simplement, l"homme a des outils plus puissants que ceux des animaux: le langage, qui opère des classifications rigides, les mots n"étant que des «étiquettes sur les choses»; la science, qui permet de prévoir et d"organiser l"action en appliquant à la matière des procédés de calcul et de mesure.

      Seule l"intuition va au coeur du réel et permet de connaître le temps véritable qu"est la durée intérieure. C"est «la connaissance directe de l"esprit par l"esprit» au-delà de la médiation du langage incapable de saisir le «moi fondamental».

L"élan vital

        L"intuition est aussi la connaissance de la durée de l"univers et du grand souffle de la vie. Tel est l"enseignement de l"Evolution créatrice (1906). Il n"y a pas que la conscience qui dure. L"univers matériel, les choses ont aussi une durée propre, que l"on peut constater en considérant le temps qu"un morceau de sucre met à fondre dans un verre d"eau: ce n"est pas seulement du temps quantitatif, spatialisé, mesurable, c"est aussi ma propre durée interne tandis que j"attends que le sucre fonde. La durée constitue ainsi la substance de notre être et de toute chose. Son essence spirituelle fait que l"on qualifiera la philosophie bergsonienne de «pan-spiritualisme». Mais on dira aussi qu"elle est vitaliste, au sens où, fondamentalement, c"est la vie qui dure: «Partout où quelque chose vit, il y a, ouvert quelque part, un registre où le temps s"inscrit.» Or, la vie ne peut se comprendre en termes physico-chimiques et Bergson récusera à la fois le mécanisme de Darwin et le finalisme de Leibniz en ce qu"ils mettent, diversement, le temps entre parenthèses. Au contraire, l"intuition saisit l"élan vital qui pousse la matière à l"évolution et s"exprime dans l"énergie spirituelle de l"homme. La vie est un mouvement créateur et un effort pour remonter la pente que descend la matière.

Morale et religion

        On retrouve le dynamisme biologique de l"élan vital dans les thèses de Bergson sur les phénomènes moraux et religieux.

        De même qu"il y a dans la conscience individuelle un moi profond et un moi superficiel, dans les corps vivants, un élan créateur et une organisation déterminée au niveau des espèces, de même il y a deux morales et deux religions. Pour les décrire, Bergson a recours à l"opposition «dynamique/statique» ou encore «ouvert/clos».

        Est clos ou statique tout système enfermé dans des règles rigides (la morale kantienne, la pure observance des rituels religieux), habitudes produites par la société.

        Est ouvert ou dynamique ce qui exprime un élan spirituel: la morale ouverte du saint et du héros qui inventent des conduites neuves et poussent en avant l"humanité, la religion dynamique des grands mystiques qui transporte l"âme au-delà d"elle-même et offre une saisie immédiate du divin et de Dieu. Anti-intellectualiste, la philosophie de Bergson conduit aussi au mysticisme, au plus loin, donc, des préoccupations contemporaines majoritaires.

 




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